La Traversée de l'Essonne              01/04/2007       Retour      


Missak Manouchian né en 1906 assassiné en 1944 il participa activement à la résistance


Il fut arrêté le 16 Novembre 1943 à Evry bord de seine une plaque se trouve à l'emplacement de son arrestation


Une affiche rouge sera apposée sur les murs
à l'initiative de la Gestapo et de la police française.

Le tragique rendez-vous du 16 novembre 1943 à Évry Petit-Bourg Rien à signaler sur les divers fronts. Mais ce matin-là, sous un ciel lourd, aux environs immédiats de la gare d'Évry Petit-Bourg (Essonne), va se jouer un épisode dramatique du " front invisible " où s'affrontent, à armes inégales, les Francs-Tireurs et Partisans immigrés (FTP-MOI) et les Brigades Spéciales de la police française aux ordres de la Gestapo.
" Filé " à partir de son domicile parisien, Missak Manouchian devait rencontrer, sur les berges de la Seine, Joseph Epstein, responsable des Francs-Tireurs Français pour l'Ile-de-France. Ils seront capturés sur la rive gauche après avoir tenté d'échapper aux policiers en civil lancés à leurs trousses. Ainsi a pris fin l'une des plus grandes opérations de police contre la résistance, notamment la formation militaire des volontaires immigrés d'origines juive, italienne, espagnole, arménienne... dont les faits d'armes, dans la capitale même, furent autant de coups portés au prestige de l'occupant. Ce qui leur valut la colère de Berlin qui exigeait de mettre rapidement les "terroristes juifs et étrangers hors d'état de nuire".
Missak Manouchian tombera au Mont-Valérien, avec vingt-et-un de ses camarades, sous les balles de l'ennemi, le 19 février 1944. Également condamnée à mort, la jeune femme, Olga (Golda) Bancic, sera décapitée en Allemagne. Joseph Epstein et vingt-huit autres partisans français seront fusillés le 11 avril 1944.

En donnant le nom de Missak Manouchian à un parc, à l'endroit même où eut lieu son arrestation, la Mairie d'Évry a ainsi créé un lieu de Mémoire et encore un lieu de Vie.

Louis Aragon a écrit sur cet épisode un poème magnifique, chanté avec beaucoup d'émotion par Léo Férré.   L'affiche rouge